Si l'art est mort, c'est que l'homme est mort.

Même si la société est en train de crever, rongée par le fric, établi comme l'ultime but , le seul moteur de notre développement, je ne pense pas que l'homme soit encore mort. En revanche, le décalage est flagrant entre cette société qui périclite, sur laquelle, englués, nous perdons tout pouvoir, et nos véritables aspirations, dont l'art n'en est qu'une expression.
Avec l'ordinateur, chacun peut se sentir pousser des ailes de créateur, et cela participe à une certaine profusion actuelle des oeuvres, qui aboutit à une dilution de l'art.
Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, car notre société pour sortir de son essoufflement matériel a surement besoin d'une création de richesse d'un type nouveau. Mais le chemin n'est pas forcement court pour parvenir à faire émerger un art qui questionne et fasse avancer réellement, un art qui cherche et trouve une vérité. C'est un travail de tout à chacun.

Antoine Guichardon

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