L'art ne se remplace pas, à l'occasion, il peut se renouveller comme le prouve l'avènement de nouvelles expressions sur le réseau comme de tout temps l'esthétique et la provocation ont su elles aussi se faire l'écho des échanges et des sensations éprouvées à la rencontre des gens.

Maintenant, internet reste malgré tout le trophée public d'un tout technologique miraculeux pour les amateurs de foules informelles et les déficients de demain, si l'on considère le point de vue somme toute sédentaire et solitaire de l'internaute assidu qui ne gardera finalement d'un contact immédiat de plastique avec son outil, que l'incitation mécanique de se considérer mécène de circonstance voir même contributeur exclusif de sa vie.

L'achat remplacé par le don serait potentiellement l'expression et l'avènement du remplacement de la vigilance consommatrice par le repli du foyer sur l'affectif de proximité.

De ce fait, à 142 ans, Michael Jackson ne toucherait la moindre subside de son dernier tube planétaire tout comme le petit dernier du milieu qui n'aura pas attendu 12 ans pour se monter sa radio pirate avec des créations de toutes pièces.

Les prolongements pratiques et augmentations de la perception ne s'arrêteront à coup sur pas d'envahir le quotidien et l'avenir de nos semblables. Si tant est que nous puissions toujours les considérer comme tel à l'avenir.

L'art reste.

Christophe Becker

développeur web - Paris, FR