“L’homme de culture est aussi éloigné de l’artiste, que ne l'est l’historien de l’homme d’action.“ Jean Dubuffet in “asphyxiante culture”

La question de l’art, sous l’angle de sa mort possible, m’indiffère.
Il y a parmi nous de ceux qui fabriquent à longueur de vie des objets, des images, des musiques, des phrases et encore mille autre choses ...
Ils fabriquent pour leur survie. Ils répondent tous à un appel intérieur, pressant, pour donner naissance, pour donner du visible, pour donner du réel, à l’objet imaginaire qu’il porte en eux.
Je dirai qu’ils s’expriment ainsi.
Qu’ils donnent à voir de leur intérieur. De leurs pensées. De leurs visions.
Presque tous commettent à destination de l’autre.
Je suis l’un d’entre eux.
Et de savoir si l’art est mort ou pas, n’a aucune espèce d’importance.
Nous fabriquons et nous donnons à voir.
Nous signalons notre présence.
Simplement.
Internet, les technologies de communication nous offrent un nouveau paysage à voir, donc à peindre.
Un paysage-écran.
C’est un endroit plein d’illusions, d’apparences, de bonheur, d’horreur, d’irritations, ...
Mais c’est un endroit qui me convient.
Un endroit bien réel, où derrière chaque page de son livre infini, nous regarde un autre.
Un endroit en reproduction perpétuelle, tout comme l’homme, créé pour et par lui, à destination d’un autre infiniment autre.

Pascal Nieto

artiste pluridisciplinaire - Paris, FR

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