Je parcours du regard l’étendue verte.
Des sexes en érection, fichés dans le sol du jardin, chuchotent.
Leurs peaux tendues sous les éclairs me fait douter
des sexes...des sexes de latex ?
je m’approche pour écouter leurs murmures.
Ils inclinent vers moi leurs lignes et leurs courbes
Une invite à l’acte acte d’amour immédiat
mettre du corail dans mes entrailles ?...maintenant...
Mais....où sont les corps,
Que sont devenues les âmes ?


Soudain, un souffle court dans l’herbe
La voilà couchée et silencieuse.
L’argile se fend en une plainte
Les pierres en éveil tressautent sous mes pieds
Je ressens une urgence, un danger
Mais d’où vient -il ?
de droite, de gauche, du centre ?
J’ai un peu peur...
Je me souviens alors des conseils d’un coéquipier maintenant disparu
Ils affluent à ma conscience telles des suppliques :
“souviens toi ! Face au vent,
toujours face au vent c’est le seul moyen de ...”