| David Guez - 
		 Paris (FR) 
		 
		  |  |   artiste, 
              travaille dans les domaines des nouveaux medias, notamment avec 
              des projets permettant la libre diffusion video sur le reseau. 
               http://www.guez.org |  Nous 
		sommes tous notre propre média
 L'arrivée du réseau internet et ses conséquences 
		sur l'art et ses modes de production et de propagation ne sont pas simplement 
		un effet de style ou de mode.
 Pour la première fois sans doute dans l'histoire de l'art, la technologie 
		amène un nouveau matériau mais surtout une nouvelle façon 
		d'appréhender les structures d'organisations et de productions 
		: on pourrait ainsi imaginer des systèmes complètement autonomes 
		où se trouvent réunis l'artiste, son oeuvre et ses spectateurs, 
		point final !!!
 La proposition est moins perverse qu'on y pense et semble suivre une logique 
		toute tracée depuis 20 ans, qui voit les galeries se fermer tout 
		à tour, les critiques disparaître ou se sectariser, 
		les artistes se regrouper par générations et proposer des 
		lieux, des labels ou des organisations polymorphes et protéiformes 
		qui essaient tant bien que mal de résister face aux grosses structures 
		étatiques ou privées et aux médias officiels qui 
		génèrent des systèmes sans grille de lecture claire 
		de la création contemporaine actuelle.
 Postuler que les structures intermédiaires (critiques, commissaires, 
		écoles, galeristes, centres d'art...) sont inutiles devient presque 
		trop facile et il en va de la responsabilité des artistes et de 
		ces intermédiaires de réfléchir et de proposer de 
		nouvelles formes afin de répondre à plusieurs questions 
		que génère " cette évidence sociale et organique 
		".
 La réponse ne se pose sans doute pas en terme de " fabrication 
		d'objets ou de situations démonstratives le temps d'une expo " 
		ou de déconstruction cynique et par l'absurde des modèles 
		existants : ces modèles disparaîtront de toute évidence 
		en faisant plus ou moins de dégâts derrière eux, c'est 
		à dire en faisant perdre son temps aux uns et aux autres; la responsabilité 
		de l'artiste est plus importante qu'on ne le pense car les outils sont 
		là, devant nous, et ils nous permettront à terme d'avoir 
		des dispositifs efficaces et en adéquation avec la volonté 
		de produire et montrer un travail tout en générant une économie.
 L'arrivée du réseau internet bouleverse les systèmes 
		actuels haut plus au point et elle est sans doute comparable à 
		la révolution industriel : Nul n' est capable de dire comment vont 
		se structurer les acteurs d'aujourd'hui ; mais est-ce suffisant pour réagir 
		en créant des starts up d'artistes pour rire " ou des " 
		boutiques en ligne d'objets d'arts fabriqués pour... "; la 
		réflexion ne doit t-elle pas porter plutôt sur la mise au 
		point de secteurs autonomes de la création, tant au niveau de la 
		production, la réalisation et la diffusion. En d'autres termes, 
		pourquoi l' artiste ne serait-il pas capable de fédérer 
		sa propre communication, distribution, diffusion, installant ainsi entre 
		lui et le spectateur une entité autonome, libre et qui peut générer 
		sa propre économie. Il est flagrant de voir à quel point 
		la société va plus vite que l'art et les artistes et que 
		finalement, c'est elle qui impose à plus ou moins long terme ses 
		systèmes.
 Proposition
 Ma proposition est la suivante :"Nous sommes tous notre propre média" 
		est un engagement artistique, un appel à la construction de nouveaux 
		moyens de diffusions et de médiations.
 
 PROJETS
 ________
 ORGANA 
		: une encyclopédie en peer to peer - pour une intelligence collective 
		fondée sur le partage et la transmission.ORGANA est un projet d'encyclopédie en peer to peer basée 
		sur une construction dynamique par l'échange de question/reponse 
		au sein d'une interface de type "napster". ORGANA est une tentative 
		d'organiser la connaissance de façon non hierarchique en accumulant 
		les questions et leurs reponses par une organisation decentralisée 
		et par une participation de tous sans contrainte de niveau ni de pondération 
		de la connaisance.En ce sens, c'est une encyclopédie populaire, 
		libre et gratuite.
 Son principe est le suivant : Sur le principe fondateur de la question/reponse, 
		l'interface permettra à un internaute de poser une question. La 
		question sera décomposé en mot clefs et le programme ira 
		scruter sur tout les disques durs des participants connectés à 
		ORGANA, les réponses éventuellement déjà enregistrées. 
		Si il programme trouve une reponse, il la propose au questionneur qui 
		peut refuser ou accepter de la garder (cela evite ainsi la propagation 
		des pubs, spams ou autres) . Si le questionneur accepte la reponse, elle 
		est enregistré sur son disque dur (dans sa base de connaissance 
		personnelle).
 Si il n'y a aucune reponse à la question, le programme affiche 
		(par thématique) une liste des questions non resolues qui attendent 
		des reponses.
 ORGANA est un organe d'un nouveau genre, une forme d'encyclopédie 
		dynamique qui se construit au fur et à mesure du temps, par 'accumulation 
		des connaissances de chacun, deepuis "la recette d'un gateau au chocolat" 
		jusqu"à l'explication de la "theorie quantique".
 ORGANA est un projet artistique qui s'inscrit dans ma nouvelle thématique 
		de "mémoire du réseau, mémoire collective et 
		mémoire individuelle".
 Un 
		autre projet sera realisé avec un centre anglais en janvier 2002 
		: CTRL(ME)CTRL(MEMORY)
 CTRL-(ME)DIA
 "LE COPY-PASTE MEDIA
 CTRL-ME est un projet d'espace public qui permet à chacun d'enregistrer 
		de façon tres simple et trés intuitive des éléments 
		de mémoire sur un site publique.
 En 
		jouant sur la fonction CTRLC / CTRL V (ou pomme Q pomme V) que chacun 
		utilise dans sa pratique quotidienne de l'ordinateur, il s'agit de faire 
		un programme qui propose une nouvelle paire de touche : CTRL - ME Ainsi, 
		en utilisant le couple CTRL C et CTRL ME, le contenu de la mémoire 
		tampon est envoyé automatiquement sur un site internet public, 
		s'ajoutant à une pile de contenu (dont la taille est un parametre) 
		qui s'efface au fur et à mesure (PILE DE TYPE FIFO (first in first 
		out)) de l'accumulation des données.Une variante du projet est de proposer un compte personnel privée 
		qui lui, permettrait d'emmagasiner le contenu envoyé par CTRL-ME.
 CTRL-ME est une experience sur l'espace public versus l'espace privé, 
		sur la mise en place d'un média chaotique, sur la perte de la mémoire 
		individuelle & collective par le numérique.
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