| Loiez 
		Déniel 
		- Clermont-Ferrand 
		(FR)  Loiez 
		Deniel travaille sur les territoires virtuels depuis 1997. Il est co-fondateur 
		avec Henri Guéguen de l'Archipel Yves Tanguy. Conseiller spécial 
		auprès du Festival de l'Image et du Multimédia VIDEOFORMES 
		(Clermont-Ferrand/France). Dictionnaire 
		des mots compliqués de la langue française Sentiments 
		Virtuels Trilogie Web (avec Tamara Laï) De : 
		Loiez deniel <l.deniel@borvo.com>Répondre à : antidollar@egroups.ca
 À : antidollar <antidollar@egroups.ca>
 Date : samedi 10 mars 2001 13:40
 Objet : [antidollar] rever le reseau
 Bonjour,Les tentatives récentes de faire entrer le groupe des 46 dans un 
		schéma
 d'opérationnalité active m'inspirent aujourd'hui ces quelques 
		réflexions que je m'autorise à vous soumettre.
 Il est frappant aujourd'hui de constater la similitude des process de 
		mise en réseau et des caractéristiques communes à 
		chacune des expériences à laquelle j'ai participé. 
		Parlons d'abord de masse critique. Une cinquantaine d'inscrits, environ 
		une dizaine de contributeurs. Une idée forte et généreuse 
		de départ, une arrière salle de bistrot bruyannante des 
		désirs d'exister de chacun puis vient le moment de la question 
		centrale de la production, nécessité vitale de laisser une 
		trace tangible, une empreinte sur les murs de nos cavernes virtuelles. 
		En général c'est là que la bulle se dégonfle 
		pour aller invariablement se reconstituer ailleurs.
 Ceci dit il se dégagerait (AMHA) plusieurs questions sur la pratique 
		de l'art en réseau qui reste aujourd'hui encore loin des bases 
		solides d'une théorisation de ces expérimentations. Ainsi 
		on pourrait admettre que l'existence du réseau ne se conçoit 
		qu'au travers de la circulation de ses flux d'énergie et non pas 
		dans la représentation qu'il peut produire. Dit autrement cela 
		signifie q'un groupe comme anti-dollar peut produire bien plus en terme 
		de recentrage individuel (par les questions qu'il amène à 
		poser) que par une action (aussi créative soit-elle) inscrite au 
		programme de tel ou tel festival et dont la finalité serait un 
		schéma connu de contact avec un supposé publique.
 On peut aussi imaginer le réseau à la manière de 
		Reynald en capillarisant ces désirs d'existence dans sa propre 
		démarche de créateur, mais là encore on restera dans 
		des environnements connus. Hors pour reprendre la belle définition 
		de l'artiste visionnaire exprimée par Tamara, il me semble plus 
		pertinent de replacer l'ensemble de ces pratiques dans le champ de l'expérimentation. 
		Définissons nous comme explorateurs des changements plutôt 
		que comme sculpteurs de nos idées nous aurons peut-être alors 
		des libertés de cheminement où chacun trouvera la légitimité 
		de son combat.
 Amicalement
 Loiez
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