| Thierry Théolier - Paris (FR) 
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		Révolution blanche A Thierry Théolier, le fumeur virtuel, kiffeur de web. «Révolution blanche en ligne, on ne peut rien en dire comme tout y est écrit. S'écrira. Le détail photo numérisé compris. Pouls lent du sportif hypertonique. Voyez : "sur tous les trottoirs du monde il y a des mégots par terre." Ainsi vont les journaliers symboliques de Thierry Théolier ouvrable, l'ascèse médiatique de Serge Balasky.» Homélie 
		au mégot Quel 
		fumeur après la fermeture nocturne des officines ne se souviendrait, 
		maintenant, d'avoir fébrilement dépiauté les mégots 
		laissés pour compte dans les cendriers, afin d'en extraire un restant 
		de tabac ? J'en fus. Les Gauloises bleues constituèrent ma volupté 
		addictive et voluptueuse pendant deux décennies. Il y avait aussi 
		les mégots de soi ou de l'être aimé, dont on se reprenait 
		en l'état aux lèvres, qui nous rendaient plus proches de 
		ceux que les clochards portaient à leur bouche après les 
		avoir ramassés par terre, quand ils nous demandaient du feu. Le 
		tabac du Lot non transgénique et non traité au pesticides, 
		de nos jours pourri autant que le tabac Marlboro et quasiment interdit 
		à l'horizon de l'Europe du GATT et la suite, était le plus 
		fort du monde en taux de nicotine, dit-on.  Chaque 
		mégot est l'empire de la trace humaine : emprunte des lèvres 
		qui pincent, du corps oxydé de la salive qui parle, des doigts 
		qui prennent, emprunte parfois des pores de la peau des cuisses sur lesquelles 
		fut posée la cigarette juste roulée, pendant qu'on remettait 
		sur la table la blague et le papier, et le temps de gratter une allumette 
		ou de frotter le briquet. Chaque mégot est l'objet érotique 
		des défaillances maternelles de nos frustrations enfantines et 
		de nos manques désirants. Chaque mégot contient à 
		jamais la singularité sensible de celui qui l'a fumé et 
		jeté, en un moment et en un lieu donné.  Le 
		mégot se jette dans les chiottes : pas la bouteille ni la paille 
		ni la seringue. Paris-mai, 2001, Aliette Guibert "Par l'auteur du déjà célèbre concept "approved by ", ça s'appelle la révolution froide, ça fait effectivement froid dans le dos mais c'est tellement bon !!! A déguster sans modération et avec un maximum de précautions, ThTh ou les tribulations d'un trublion plein de (bonnes) résolutions !." |