Il était arrivé jusqu'à moi, pas par hasard, une chaîne d'images dans les mains. Mais c'était une chaîne de mots qui nous avait liés, enserrés, presqu'étouffés pendant les douze mois qui ont suivi. Un an plus tard, il était enfin venu à ma rencontre, faisant bien des efforts pour habiller de poésie ces instants uniques. Mais le charme de sa présence réelle, son regard comme une prière, son sourire triste et doux, dépassaient tout ce que j'avais pu imaginer de lui. Il a voulu m'emmener à nouveau dans son archipel, ses terres imaginaires où les chiens de race chassent le catoplébas, où les lucioles se meurent d'amour, où les étoiles brillent nuit et jour, où les chevaux galopent infiniment sur le sable... Mais la mer était désormais un poison, pleurant inlassablement des larmes noires. Il s'enfonça brusquement dans le silence, comme il l'avait souvent fait. Et comme à chaque fois les premiers jours qui suivaient son absence virtuelle, je me sentais brisée, seule et inutile. Puis, peu à peu, je m'habituerais, retrouvant le sommeil et le goût de vivre réellement. Je savais que celle-ci serait la dernière.
Tu me diras :"Ainsi donc vous êtes marin !". Je te répondrai : "Mon navire est dans la rue voisine, il appareillera tout à l'heure pour la mer des étoiles".
- Bonsoir mon ange,
Il est tard et comme à mon habitude je suis un peu ivre. Je pense à toi dans cette soirée branchée qui accueille les pionniers de l'internet francophone, quelques politiques et autres VIP. C'est étrange plus je m'éloigne de toi et plus les ailes du clavier nous rapprochent. Même ici ce soir j'ai entendu parler de la légende LD et TL.
Je t'embrasse, mes lèvres salées d'embruns sur la douceur de ta peau.
inutile de m'engueuler je ne relèverai mon mail que lundi.