Il y aura suffi de quelques générations de rationalité autarcique, de sécularisation du contenu et du projet de l'histoire, devenue celle d'un mythique progrès de la raison, puis de la science, et de la technique, et de l'humanité partant à la conquête d'un bonheur universel, fruit de ses seuls efforts.
Parce qu'elle enlève à l'histoire toute finalité et à la vie de l'homme tout son sens, tout le sens que lui avaient conféré des siècles de méditation, cette mort de Dieu devrait semer la consternation et l'épouvante:
"Comment avons-nous fait cela? Comment avons-nous pu vider la mer? Qui nous a donné une éponge pour effacer tout l'horizon? Qu'avons-nous fait quand nous avons détaché cette terre de son soleil? Où va-t-elle maintenant? Où allons-nous nous-mêmes? Loin de tous les soleils? Ne tombons-nous pas sans cesse...? Est-il encore un en-haut, un en-bas? N'allons-nous pas errant comme par un néant infini? Ne sentons-nous pas le souffle du vide sur notre face?... Ce que le monde a possédé de plus sacré et de plus puissant jusqu'à ce jour a saigné sous notre couteau" Nietszche
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Quand l'homme aura le courage de la voir et de l'entendre, quand il sera devenu digne d'elle, cette action, celle qui permettra, dans un renversement radical de toutes les valeurs, par-delà le bien et le mal, l'apparition d'un homme nouveau. Car "il n'y eut jamais action plus grandiose et quels qu'ils soient, ceux qui pourront naître après nous appartiendront à cause d'elle, à une histoire plus haute que, jusqu'ici, ne fut jamais aucune histoire". (Extraits de "La mort de Dieu" Gaétan Daoust - L'Agora, vol.1, no 3, novembre 1993)

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Sur le plan planétaire, On assiste aujourd'hui, à une résurgence de la dimension spirituelle et de la mystique.
La multiplication des groupes pseudoreligieux, les recherches de nouvelles spiritualités (Nouvel ge) et psychotechniques, les méthodes de méditation et d'exploration de la conscience, l'attrait grandissant pour les mystiques orientales et même amérindiennes, traduisent un malaise général dans une " société marquée par le rationalisme et le primat de la technique." Ces émergeances qui parfois inquiètenet, révèlent une nécessité instinctive de contact humain et de spirituel.
" C’est le signe d’une recherche spirituelle intense de beaucoup de nos contemporains, d’une soif d’Absolu, d’un souci de développement personnel. C’est aussi le désir de réenchanter le monde, de retrouver une certaine forme de sacré que les temps modernes et la raison technicienne avaient quelque peu évacué. "

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" Le retour du religieux semble venir confirmer que le sacré est une dimension encore essentielle à l'être humain. La science, malgré ses réussites, ne répond pas encore aux interrogations les plus fondamentales sur le sens de l'existence. Elle ne maîtrise pas davantage pleinement la vie et la mort. En semblant évacuer tout mystère, elle aplatit la dimension poétique et réduit tout être à ses apparences. " (Georges Convert)

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