J’habite rue du coeur joyeux,
ce soir, je pars mettre en joue la lune
Dans les vapeurs de la nuit,
je marche contre la peur
tout contre elle.
La peur m’enserre
comme une maîtresse infâme.
Contre mon corps glacé, sa main blanche
ma peau blême.


Au détour d’un sentier,
je profite du vol suspendu d’un avion parefeu pour prendre le large.
Les poumons plus légers que l’air conditionné,
une bulle de vide, le nez au vent
mm...il fait vif ce soir,
soir que l’espace avale longuement
comme un sirop poivré, piquant.

Ah!! j’aperçois des yeux
...sont en bas, tapis dans la nuit
des dizaines...peut être plus
je ne sais pas...Allons y !