ALIBI ART - Paris (FR) (www.alibi-art.com)
site fermé "Dans
la série copyright-logo & co, voici le label médiatique
"Approved by Alibi-Art", .., THTH "artiste sans Alexandra Boucherifi "the
match is over (pas le temps de pleurer ? ``vs 2#``:) In order to stay
alive, knowledge workers will have to stay virtual. Cyborg-narrators will
do their dance of differance on the border." Le
silence ouvre sur le virtuel quand tout est musique dans une danse macabre
extatique. Avec un désir de se faire l'instrument des medias pour
rentrer dans la cour cynistrée des Actualités, simple cafardage
amplificateur déformant, qui veut se faire événement
(tel le crapaud et le buffle), Alibi Art singe les mythomanes qui règnent
dans les châteaux de sable de la dixit "société
d'information", société d'informateurs, de rapporteurs
(Etat policier vu Attitude
infamante de demander la grâce de pouvoir tamponner l'épiderme,
prétexte à séduction. De quel côté est
le don et où est le contre-don ? Hommage aux corps désirants
et pensants. Fameux tampon, symbole administratif du règne de la
paperasse, instrument d'autorité, de reconnaissance officielle.
Invalider ou valider, degré zéro du jugement, logique binaire
du codage de l'information réservée auparavant aux machines
outils. Y aurait il inversion, illustration de "l'art à l'ère
de sa reproductibilité technique" ? Ne peut on attendre un
approfondissement de cet équilibre de plaisir et de déplaisir
? Alibi Art - Label : duo d'agents de liaison, dandies portraitistes de
l'époque, chirurgiens du temps présent qui s'évertuent
à tenter d'épuiser la sphère médiamétrique,
processus à la Perec mais appliqué au spectaculaire et non
à l'infra-ordinaire. En indexant des personnalités sans
réelle valeur ajoutée, sinon une vague esthétique
de la présence co-temporelle (contemporanéité hors
cadre historique) le marquage de masse se fait indice unidimensionnel,
surface immanente glacée de flashs. Cette
tribu aux airs de troupeau, tels les fascinés, devant ou derrière,
de l'écran, addicts à la notoriété, a le mérite
de rassembler de l'hétérogène. Dans un dépassement
du sens à portée collective, il y a là une collection
de subjectivités qui revendique la perte du réel pour mieux
appréhender les fictions qui se disputent l'orchestration du chaos.
Cette instantanéité fétichisée au service
d'un surf sur l'intensité illustre une guérilla dans laquelle
l'anonymat se rebelle contre le matraquage médiatique. Comme pour
mordre la main qui nourrit, le harcèlement à coups de tampon
n'est qu'une légitime défense où l'alibi se fait
symbole de la supercherie en quête de notoriété (ou
l'inverse). L'esthétique relationnelle qui opère dans ce
processus contagieux est également un écho au rituel qui
se pratique aux entrées des soirées payantes. Le tampon
s'échange contre une participation aux frais. La libre circulation
des personnes y dépend de cette marque. Le folklore nocturne placé
sous les signes d'une industrie du divertissement se fait complice de
la dictature consensuelle qui dicte les comportements et les interactions
diurnes. Le tampon s'y fait ultime trace culturelle de résistance
aux diversions programmées. En
cela Alibi Art est un symptôme pertinent de la résurgence
des matricules tatoués. Le totalitarisme n'est qu'une forme de
la prolongation de l'esprit des Lumières, maîtrise de la
nature, de l'homme par lui-même, de l'homme par l'homme encore d'actualité.
Le réseau contre la hiérarchisation des pensées serait
il une issue au schéma pyramidal maternant et instrumentalisant
qui apprivoise les ressources humaines (forces productives désubjectivisées)
? Laurent Carlier |