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Tu me parles de ce vieux qui sèche sur le trottoir du supermarché, c'est vrai je ne l'avais pas remarqué. Toi, tu lui portes de l'importance? Combien de temps va-t-il mettre pour se désagréger? Pour être finalement balayé, recyclé.

 

Tu es merveilleuse quand tu ris, tu irrigues la vie, tu irrigues ma vie. Nous fêterons peut-être ensemble l'année du champignon, près de ces monolithes de bois, qui te ressemblent tant. Bonheur de ce goût salé et âcre dans ma bouche. Ne t'arrêtes pas, s'il te plaît, de rire... (3)

 

 
Tu enlèves ta salopette, je te regarde, Dieu que tu es belle. Plaisirs de l'oeil, de t'observer avant de te prendre, de te serrer dans mes bras, allongé avec toi, ta tête sur mon épaule, et là nous deux, nous attendons certainement le jour où tout cela sera fini, car un jour ce sera fini, je te quitterai ou tu me quitteras, bref ça n'a peu d'importance et c'est peut-être de savoir que ça ne durera pas qui rend ce moment si doux, si intense.
Je te regarde, tu fermes les yeux, tu as l'air si heureuse en cet instant, si détendue, comme l'illusion d'une fusion de toi et moi (3)

 

J'en meurs à petit feu chaque fois. J'en crève pour renaître, neuve et comme aguerrie. Certes, ivre de plaisir mais douloureusement, mais viscéralement... inquiète au sortir de l'extase...

La faute me rattrape ; fatale, à même la passion...
Ambivalence de cet amour : mystère et clarté sans pareils mais peur aussi, mais peur surtout, étrange peur de celui qui s'est senti des ailes.
Peur immense où l'on se rue comme en Eldorado. (4)